Le comité d’accompagnement
Fonctions du comité d'accompagnement
Constitué à la fois de dramaturges, d’autrices, de metteuses en scènes et chercheuses spécialisées, dans les problématiques culturelles, décoloniales et antisexiste, ces collaboratrices essentielles participent à la conception des cycles en définissant l’identité artistique, politique et esthétique générales du projet en assurant sa cohérence dramaturgique . Elles œuvrent à plusieurs endroits et plusieurs niveaux :
- L’élaboration d’une série de positionnements éthiques et organisationnels déterminants à la fois l’organisation et l’économie des productions de la saison matrimoine. Cet ensemble de “questions dramaturgiques générales“ intitulé Womanifeste constitue un ensemble de contraintes et d’incitations dans lesquelles l’équipe de production, le comité d’accompagnement lui même et l’ensemble des équipes créatives (artistiques et techniques)doivent s’inscrire.
- La définition et respect de l’identité artistique, politique et esthétique du projet
- La participation à la coordination générale du projet
Elles nourrissent la réflexion sur la recherche par des apports pratiques, conceptuels et culturels chacune à son endroit. Le comité d’accompagnement assure également le développement et le suivi des projets artistiques par :
- En collaboration avec les artistes de la Deuxième Scène Acte 5, la recherche sous forme de séminaire autour du concept de matrimoine dans les arts vivants notamment à travers la conception, la réalisation, l’échange et la promotion dans le cadre de séminaire Faire Matrimoine (Comment s’emparer des archives, répondre à une commande, écrire le matrimoine, faire résonner/raisonner avec les problématiques actuelles, adapter, contourner les biais).
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Click here to read the English version. - Le suivi artistique des recherches et des œuvres produites en assurant la coordination et l’accompagnement
- des metteuses en scène dans leur processus dramaturgique pour inventer leur langue théâtral en fonction des contraintes/outils et adapter les œuvres non-dramatiques, la direction d’acteurs, la réflexion avec les scénographes
- des autrices à l’écriture.
Membres du comité d'accompagnement
Caroline Godart
Dramaturge, éditrice, autrice et enseignante, est basée à Bruxelles, où elle choisit de revenir vivre après un doctorat aux États-Unis.
À New York, elle étudie la philosophie, la pensée féministe et queer, le cinéma et la littérature, enseigne à l’université, et écrit une thèse sous la direction d’Elizabeth Grosz. Outre plusieurs articles académiques et de nombreuses présentations invitées et conférences, elle publie un livre, The Dimensions of Difference: Space, Time and Bodies in Women’s Cinema and Continental Philosophy, paru en 2015 chez Rowman and Littlefield.
De retour en Belgique, elle devient chargée de cours à l’IHECS (l’équivalent belge de maître de conférence en France) et se plonge dans les arts de la scène. Elle élargit son terrain d’expérimentation intellectuelle et esthétique en collaborant fréquemment avec des institutions comme a.pass et la Maison du spectacle de la Bellone en tant que mentor, conférencière, modératrice et dramaturge.
À partir de 2017, cette dernière activité prend son essor : elle travaille avec des artistes tels que Lorette Moreau, Gérald Kurdian et Manah Depauw et effectue une résidence de pratique dramaturgique de deux mois à La Bellone, où elle est actuellement dramaturge associée. Parallèlement, elle écrit des critiques de spectacles et en 2020, elle rejoint Sylvie Martin-Lahmani à la codirection éditoriale de la revue Alternatives théâtrales.
Miriam Youssef
Formée à l’Institut des Arts de Diffusion-section Interprétation dramatique, elle évolue depuis 2 décennies entre diverses pratiques. Actrice (Les monologues voilés, Terre des folles, 1,2,3 Richard…) ; collaboratrice fidèle de la Compagnie Belle de nuit (Georges Lini, avec qui elle co-fonde le Zone Urbaine Théâtre) pour qui elle officie en tant que dramaturge (Projet HLA…) , d’assistante (La fête sauvage…), de coordinatrice de mouvement scénique (Britannicus…) ; elle enseigne (tant en académie que dans le supérieur, comme professeure de dramaturgie en scénographie à l’institut St-Luc ou professeure d’interprétation à l’IAD) … Et officie principalement en tant que metteuse en scène. Passant allègrement des dramaturgies contemporaines (Histoires de famille) aux adaptations de classiques littéraires (Zazie dans le métro), du non-narratif (I will stay till she comes-325 kg de femme et Shakespeare) au linéaire (Jours de pluie), du théâtre pur (La Dame de chez Maxim) à la création protéiforme (Parasites), de l’underground (Big shoot) au mainstream (J’me sens pas belle), son parcours est aussi hétéroclite que résolument dirigé vers un seul et même objectif : donner la parole à des personnages féminins forts. Achevant aujourd’hui un master de spécialisation en études de genre, elle travaille à faire de sa pratique un territoire de recherche active et consciente en matière de décloisonnement et de décolonisation des imaginaires collectifs, et ce tant par les esthétiques scéniques proposées qu’au travers d’une remise au travail de la pratique elle-même, de ce qui fait système et enseignement.
Clotilde Moynot
Clotilde Moynot se forme au théâtre en France et aux USA auprès d’A.Vitez, A.Mnouchkine, A.Voutsinas, T.Kazanoff, G.Mac Fadden. Elle complète ce cursus par des formations en danse contemporaine, clown et chant lyrique. Son parcours de comédienne se déroule pour la plus grande part au sein de compagnies indépendantes. Elle joue en salle, en plein air et en rue, en France et à l’étranger (USA, Luxembourg, Sénégal, Bulgarie…), souvent dans des créations multilingues ou multidisciplinaires. En 1990, elle fonde la compagnie PIECES MONTEES, où elle développe depuis lors une langue théâtrale associée à d’autres disciplines (notamment la musique). En 1994, elle co-écrit et met en scène avec Brad Scott le spectacle CABARET SAUVAGE au Parc de la Villette. En 2005, elle fonde le collectif FEMMES DE PLUME, pour promouvoir les écritures, rôles et projets scéniques des femmes. Depuis 2009, en parallèle de ses activités de comédienne et de metteuse en scène, elle mène des projets de création partagée avec les habitantEs de quartiers prioritaires à Paris 20e et en région parisienne. Depuis 2016 elle programme le festival FEMMES ORDINAIRES EXTRAORDINAIRES – Journées du matrimoine.De 2006 à 2019, elle est membre du comité de lecture À MOTS DECOUVERTS, qui accompagne le travail des auteurEs vivantEs à travers des chantiers d’écriture. En 2020, elle rejoint le comité de lecture JEUNES TEXTES EN LIBERTE qui se préoccupe de la juste représentation à la scène de la diversité de la société.
Camille Khoury
est actuellement metteuse en scène, dramaturge, performeuse et chercheuse en Études théâtrales. Elle se forme à la mise en scène et à la dramaturgie de manière pratique et théorique à l’École Normale Supérieure de Lyon (Master dramaturgies) : elle effectue plusieurs master class d’interprétation (avec Nicolas Bouchaud, Brigitte Jaques-Wajeman, Bojana Miljanic et Lee Jaram) et de direction d’acteur (avec Keti Irubetagoyena, Théâtre Kantor, 2016). En 2014, elle travaille comme dramaturge avec Gwenaël Morin au Théâtre Permanent sur le cycle Shakespeare (Théâtre du Point du Jour, Lyon) en intégrant l’équipe de rédaction du Journal Permanent. Elle met en scène le premier spectacle de la compagnie XXY, Orlando, adaptation théâtrale réalisée par Capucine Berthon du roman de Virginia Woolf (festival les Cithémuses, Lyon, 2015).
Elle travaille ensuite comme assistante de mise en scène et dramaturge dans la compagnie Théâtre Variable n°2 pour la création de La Femme® n’existe pas, de Keti Irubetagoyena et Barbara Metais-Chastanier (2016, MC 93) et dans la compagnie Interstices pour la création de De quoi hier sera fait, mis en scène par Marie Lamachère (janvier 2020, Théâtre des Trois Vents, CDN de Montpellier). En tant que performeuse, elle présente une conférence performée, Techno-queer, à Sherbrooke (Canada) en 2018, et collabore avec le designer et illustrateur Saul Pandelakis pour créer l’installation/performance Datarot (Mozfest, Londres, 2018 et Théâtre de l’Empreinte, Scène Nationale de Brive/Tulles, 2019). Elle est aujourd’hui dramaturge pour la compagnie Les Philosophes Barbares sur la création du spectacle La Recomposition des mondes, librement inspiré des BD d’Alessandro Pignocchi, et à Bruxelles pour le danseur Marcos Arriola sur le spectacle CRUCE (OUTSAS, 2021).
Depuis 2021, elle est également titulaire d’un doctorat en Études théâtrales. Ses recherches portent sur l’intersection entre théâtre, histoire et études de genre, études queer, et, plus récemment, sur l’écologie dans les esthétiques des arts vivants. Elle est également critique dramatique pour les revues Agôn, Frictions, et Critical stages.
Anne Thuot
est une performeuse française, arrivée à Bruxelles pour étudier à l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle. Après l’école, elle met en scène des textes contemporains au sein du groupe Toc, mettant l’accent sur un processus de recherche en « chantiers ». Ils créént et jouent leurs spectacles en Belgique et en France. Anne Thuot a aussi travaillé avec les collectifs Transquinquennal, Dito’Dito, le théâtre flamand pour le jeune public Bronks…
Ensuite, l’investigation de terrain est devenu le moteur de son travail artistique. Que ce soit à travers la performance pour adolescents Wild, qui questionne l’éveil au désir sexuel et se joue dans les écoles ; Looking for the Putes Mecs dans lequel Anne Thuot et Diane Fourdrignier cherchent un prostitué homme dans les rues des villes traversées ; Lydia Richardson dans lequel elle questionne ses privilèges de « parfaite européenne » par la création d’un alter-ego placé dans des espaces urbains incongrus pour créer du conflit en collaboration avec Flore Herman et Sara Sampelayo. Son expérience avec des amateurs dans Gala, du chorégraphe Jérôme Bel et les workshops donnés dans des écoles d’art l’ont amenée à développer une dimension participative dans ses projets.
Penda Diouf
obtient un DEA en études théâtrales à La Sorbonne. En 2007, son texte Poussière est sélectionné par le bureau des lecteurs de la Comédie Française. Elle a travaillé à la MC93-Bobigny et a été secrétaire générale de l’association antiraciste Les Indivisibles. Sa pièce Le symbole fait l’ouverture du Festival des Francophonies. En 2017, elle participe à la 3ème saison des Intrépides, initiative de la SACD visant à promouvoir la diversité. « J’écris essentiellement des personnages féminins racisés. L’art et l’écriture ne peuvent être déconnectés d’un environnement social, culturel, politique. » explique-t-elle à propos de son écriture.
Poussière, La Grande Ourse, Le Symbole, Pistes… sont quelques-unes de ses pièces, remarquées et mises en lecture. Ses textes partent le plus souvent de situations d’injustice, tout en faisant «place à une nature vivante et sensuelle, à l’oralité » ainsi qu’à la résilience et au féminin. Sa dernière pièce Pistes dans laquelle elle joue sera créée en 2019 par Aristide Tarnagda dans le cadre du festival Les Récréâtrales de Ouagadougou. Penda Diouf est aussi co-fondatrice, avec Anthony Thibault, du label Jeunes textes en liberté. Elle participe également au projet « Lire et dire le théâtre en famille ». Elle sera artiste associée au CDN de Valence sous la direction de Marc Lainé à partir de septembre 2020. Ses pièces traitent de l’identité, de l’oppression, de la colonisation avec des liens vers l’écoféminisme et le réalisme magique. Elle est présidente de l’association Les Scènes appartagées, coorganise le comité de lecture jeune public et anime des ateliers d’écriture, notamment pour des publics allophones.
Marie-Cécile Henrion
D’abord licenciée et agrégée en Langues et littératures romanes à l’UCLouvain (2008), Marie-Cécile Henrion enseigne le français et les sciences humaines dans l’enseignement secondaire bruxellois pendant neuf ans. En 2017, elle s’engage dans un master en Arts du spectacle au Centre d’Études Théâtrales de l’UCLouvain et en sort diplômée en 2019. Elle entame en octobre 2020 une thèse de doctorat au CET, co-dirigée par Jonathan Châtel et Sarah Sepulchre sur les représentations genrées dans les dramaturgies et créations européennes contemporaines. Ses recherches académiques sont nourries d’une pratique constante de la scène depuis ses premières années d’université, au sein de divers ateliers-théâtre, collectifs d’improvisation et de comédie musicale.
Elsa Poisot
Formée à l’ESACT (Conservatoire Royal de Liège), Elsa Poisot est comédienne, autrice et metteuse en scène. Elle débute sa carrière de comédienne dans une m.e.s de Beautiful Thing Georges Lini au théâtre de Poche en 2008. Elle restera attachée à ce théâtre jusqu’en 2013 date à laquelle la tournée du populaire Chatroom prendra fin.
En parallèle en 2009, elle crée Ecarlate la Compagnie et y développe Ti Manmaille en 2013, un projet bilingue créole/français qu’elle co-conçoit avec Stéphanie Lepage, Albert Molléon (Haiti) et Georges Muller Regis (Haiti) et qui sera sélectionné pour le festival de Huy. En 2016 elle passe à l’écriture et monte son Kinky Birds au Théâtre Le Public. Le texte reçoit le prix des metteurs en scène (jury extérieur) du CED-WB et est sélectionné pour le prix Sony Labou Tansy . Elle initie en 2016 avec Line Guellati, et Corinne Ricuort le projet Autrices. Un festival sur la littérature « pas si étrangère » écrite par des femmes afro-descendantes et africaines. Depuis, le projet se poursuit. En 2018, elle développe La Deuxième Scène, un projet en plusieurs actes sur la présence des femmes dans le spectacle vivant. Parallèlement elle continue à jouer et écrire. Le festival Lookin’out accueillera en novembre 2020 une première étape de Buddy Body sa prochaine création. Comme interprète on la verra dans La vie comme elle vient d ‘Alex Lorette m.e.s par Denis M’Punga.
Jeannine Dath
Est une spectatrice professionnelle, a été/est critique, programmatrice (théâtre jeune public), attachée de presse. Elle est membre du conseil d’administration de plusieurs institutions culturelles et a siégé au CAPT. Sollicité pour sa connaissance particulièrement pointue des propositions scéniques belges, des institutions et pour son suivi des parcours professionnelles d’une grande partie des artistes de la FWB, Jeannine refuse de se définir autrement que comme spectatrice professionnelle. Et c’est tout à son honneur. A part ça, elle jardine, rêve et cuisine (divinement bie
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